Depuis 2009 et les travaux d’Andrea Marshall sur les raies Manta au Mozambique, le genre Manta a été subdivisé en deux espèces (voire même la possible présence d’une troisième qui reste à confirmer) : la raie manta géante Manta birostris (Walbaum 1792) et la raie manta de récif Manta alfredi (Krefft 1868). Cette découverte a bouleversé nos connaissances et la taxonomie des raies manta dans le monde et une certaine confusion existe toujours.
Ainsi en Polynésie, les raies manta sont attribuées à Manta birostris dans tous les livres d’identification. Cependant, et ceci avait été corrigé lors du deuxième symposium international sur les raies Manta organisé Polynésie Française en 2010, les raies Mantas observées jusqu’à présent en Polynésie notamment à Bora Bora sont des Manta alfredi. Une grande confusion reste ainsi présente.
Une récente expédition océanographique menée aux Marquises a permis de mettre pour la première fois en évidence la présence des deux espèces de raies Manta sur le territoire Polynésien. A l’exception d’une photo ancienne sur Moorea retrouvée par les membres de l’ORP et qui sert de photo descriptive de l’espèce sur le site, la seule présence actuelle de la raie Manta géante a été confirmée aux îles Marquises où elle partage les eaux avec son espèce sœur Manta alfredi. C’est aussi la confirmation de la limite la plus à l’Est de l’aire de répartition de M. alfredi dans l’Océan Pacifique.
Afin d’aider les observateurs de l’ORP à identifier correctement les deux espèces, voici une fiche des principaux critères visuels permettant l’identification des deux espèces en plongée.
1. |
Un pourtour de la bouche noir chez M. birostris et clair chez M. alfredi. |
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2. |
Des spots ou tâches absentes entre les fentes branchiales en face ventrale chez M. birostris et présentes chez M. alfredi. |
3. |
Présence d’un reste d’épine dorsale derrière la nageoire dorsale pour M. birostris contrairement à M. alfredi (un des critères les plus utiles). |
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4. |
Tâches claires au-dessus de la tête en face dorsale qui rentrent plus profondément chez M. birostris que chez M. alfredi. |
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