Très souvent on nous demande pourquoi évoquer des espèces sur le site de l’ORP alors que l’on ne les rencontre jamais….?
Faire confiance aux auteurs, être patient, et un jour des clichés viennent nous conforter dans notre travail. C’est notre rôle d’informer si telle ou telle espèce peut-être observée même s’il est peu probable de la rencontrer. Et lorsque l’observation arrive alors ce n’est que du bonheur à partager.
Requins renard ou bouledogue en ont été les premières preuves.
C’est aujourd’hui au tour du C.galapagensis d’être sous la lumière. Auparavant, à notre connaissance, uniquement Yves Lefèvre avait réussi à photographier des individus juvéniles à Marotiri, aux ilots de Bass à 90 km au sud est de Rapa. Depuis, plus rien… jusqu’en octobre dernier.
Rurutu, les 4 et 5 octobre derniers, Axel Lopez fait ses tours « baleines » comme d’hab., sauf que le mana est avec lui. Deux requins hors du commun viennent à sa rencontre, des Carcharhinus galapagensis adultes se frottent à ses palmes… Ses clichés sont les premiers de cette espèce adultes en Polynésie. Toutes nos félicitations et merci !
A noter que les morsures pré-coïtales fraîches de 2 ou 3 jours (Alexis a décrit un rouge vif dans les plaies (en surface le rouge n’est pas encore vert ! ndlr)) sur le corps d’une des femelles montrent que cette espèce se reproduit bien dans l’Archipel des Australes.
En restant très prudent, on peut supposer que cette espèce se reproduit aux Australes (Photos: A.Lopez) et met bas plus au Sud à Marotiri (Photos : Y .Lefèvre « Guide des poissons de Tahiti et ses îles » au éditions « Au vent des îles »), ce qui pourrait répondre partiellement à l’énigme de cette dernière œuvre. Mais seule une étude génétique pourrait nous apporter des réponses concrètes.
Pour consulter les 2 fiches d’observations d’Axel :
http://www.requinsdepolynesie.com/observatoire/fiche.php?2985
http://www.requinsdepolynesie.com/observatoire/fiche.php?2986
