Newsletter n°29

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Collaboration Asia Armstrong -Manta Trust - ORP

Par Cécile Berthe

Depuis 2015, l’association Manta Trust et l’Observatoire des Requins de Polynésie travaillent en collaboration pour établir la première base de données d’identification des Manta de Polynésie française. Cette base est régulièrement actualisée par Cécile (ORP), Tam et Rebecca (MT) grâce à des clichés envoyés par des plongeurs ayant rencontré des Manta dans nos eaux. Une bonne partie des photos a été mise à disposition par Moeava de Rosemont de Bora Bora, Vincent Truchet de Tikehau et Maupiti Diving. Actuellement ce sont 73 individus des Tuamotu, 13 des Marquises et 151 de la Société qui sont recensés dans cette base de données.

Des bases de données comme celle-ci, il en existe plusieurs dans le monde. Asia Armstrong, de l’université de Queensland et membre du Project Manta (étude multidisciplinaire sur les raies Manta d’Australie) s’y intéresse de près dans le cadre de sa thèse sur la connectivité chez ces animaux.

Chaque raie Manta est identifiable grâce aux tâches qu’elle possède sur sa face ventrale. Il y a les tâches entre les branchies pour les Manta de récifs, il y a également les tâches sous les branchies (principalement pour les Manta géantes), sur les bords des nageoires mais également sur le dos de l’animal. Asia tente de comprendre si ces patterns sont caractéristiques d’une région donnée et s’ils peuvent exprimer une certaine relation génétique entre les animaux ou leur histoire évolutive.

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zone ventrale d'identification des raies Manta alfredi: les taches dans cette zone sont différentes d'un individu à l'autre et permettent ainsi de les identifier.

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Une raie Manta Alfredi avec plusieurs petites entailles sur la nageoire pectorale gauche.

Autre axe de la thèse d’Asia : les blessures. En observant toutes les photos rassemblées depuis 10 ans à travers le monde, Asia regroupe les photos de blessures (morsures, hélices de bateaux, filet de pêche, etc.), pour tenter de découvrir si une classification de ces blessures est possible afin d’évaluer les risques localement subits par les raies Manta et si cette classification permettrait d’aider à la mise en place de recommandation pour la protection de ces animaux.

Asia Armstrong a sollicité l’ORP pour accéder à la base de données de Polynésie française et pouvoir ainsi intégrer nos mantas dans son étude mondiale. Si vous avez la chance de croiser ces géantes et d’en faire des images, n’hésitez pas à nous les faire parvenir pour participer à cette étude.

Pour cela 2 options :

« Ecology of Reef Manta Rays Mobula alfredi: Habitat Use, Threats and Connectivity” by Asia Armstrong asia.armstrong@uqconnect.edu.au

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Asia armstrong, de l’université de Queensland et membre du Project Manta

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